Vendredi 10 juin 2022 : journée d'étude "L'Urbanisme Tactique", org. Camille Mortelette et Laurent Gagnol. Université d'Artois, salle C2.1.02 - accessible via Zoom. Programme
Journée d'étude organisée le mercredi 10 novembre 2021 en salle des colloques (salle I0.06) Maison de la Recherche, Université d'Artois, Arras Centre de recherche Discontinuités et collectif QuaMoTer
Journées d'études pluridisciplinaires organisées les 30 septembre et le 1er octobre 2021
Jeudi 30 septembre : Université d'Artois, Maison de la recherche, Arras
Vendredi 1er octobre : Cité des électriciens, Bruay-La-Buissière
15 juin 2021
Journée d'étude organisée par Nicolas Lebrun. Programme
26 mars 2021
IFD et Discontinuités
L’objectif de cette journée d’études est d’aborder le thème de la mobilité transfrontalière à travers différentes approches. Envisagée en premier lieu comme une limite de souveraineté, la frontière peut plus généralement être associée à tout dispositif, matériel ou immatériel, qui est pensé pour protéger un territoire et en assurer la cohérence. Le concept est éminemment politique dans toutes ses acceptations et son érection a des effets qui sont indéniablement collectifs. Envisagée tout d’abord comme l’ensemble des déplacements matériels ou immatériels au sein de nos sociétés, la mobilité peut aussi être appréhendée à travers les représentations, la motilité étant dès lors considérée comme la manière dont un individu conçoit et projette de se déplacer.
Nous partirons de l’hypothèse que dans nos sociétés mobiles, la capacité et la liberté de se mouvoir pour les individus, constitue une valeur essentielle et que dès lors toute frontière apparaît comme une contrainte ou une entrave dont il faudrait s’affranchir. Pourtant, la frontière en tant que marqueur de différences entre deux territoires, entre un dedans et un dehors, invite aussi paradoxalement à être dépassée, car « l’ailleurs », situé de « l’autre côté » invite au dépaysement, à la découverte de nouveautés qui ne sont pas visibles « ici », de « ce côté ».
L’objectif de cette journée d’études est donc d’interroger le concept de mobilité transfrontalière : qu’est-ce qui conduit des individus, des personnes à franchir une frontière qu’elle soit ou non internationale ? Quelles sont les caractéristiques et spécificités des frontières comme objet politique et instrument d’enclosure, de séparation et de régulation et comme révélateur de distinction et de différences. Il s’agira ici à travers divers exemples d’ouvrir quelques pistes de réflexion en analysant les discours, les dispositifs et les pratiques.
23 janvier 2021
Un monde de frontières ? La frontière a longtemps été considérée comme l’apanage exclusif des États, dessinant un ordre mondial basé sur la juxtaposition de territoires nationaux dont la limite soulignait la souveraineté. Cette vision de la frontière westphalienne que la géographie a longtemps véhiculée, est cependant partiellement remise en cause par l’émergence de nombreux acteurs au sein de la mondialisation, économiques notamment, qui sont, à leurs échelles, de puissants producteurs de normes et de frontières. Deux logiques territoriales semblent être présentes à l’échelle du monde, l’une issue d’une géographie des flux et de la circulation (geography of flows), l’autre, provenant de la géographie des lieux (geography of places). Tout en se distinguant, les deux logiques semblent s’enchevêtrer et s’entremêler plus qu’elles ne se juxtaposent, induisant des changements qui sont d’autant plus perceptibles que les moyens de contrôles sophistiqués élaborés grâce aux technologies de sécurité, assurent une sélection élaborée des flux. L’objectif de cette séance de l’AGF est d’analyser les frontières comme des objets paradoxaux en interrogeant leurs dimensions politiques et spatiales et en les considérant tout à la fois comme des objets, des dispositifs et des symboles. Trois pistes sont ainsi ouvertes. Une première question porte sur les régimes des frontières et des changements de territorialités qui se dessinent à l’échelle du monde. Une deuxième orientation part de l’hypothèse que l’intégration régionale n’est pas sans effet sur les processus de « frontiérisation » et que plusieurs modèles semblent fonctionner dans les différentes régions du monde. Enfin, une troisième piste souhaite étudier la dimension locale de la frontière en interrogeant les pratiques. A travers ces différents regards, la frontière est appréhendée à la fois comme un révélateur de tensions et de dynamiques territoriales, mais aussi comme une ressource et un objet de coopération.
Thèse : Pauline Pupier
Titre de la thèse : La construction des régions métropolitaines transfrontalières en Europe occidentale : stratégies politiques, recomposition scalaire et appropriation citoyenne. Une comparaison entre l'Eurorégion (Kent, Nord-Pas de Calais, Belgique) et le Rhin supérieur (France, Allemagne, Suisse)
Thèse : Léa Donguy
Titre de la thèse : Penser la normalisation de l'art actuel dans le double contexte du tournant esthétique des politiques territoriales et du tournant spatial de l'art
HDR : Corinne Luxembourg - vendredi 6 décembre à 9h30, salle de colloque de la maison de la recherche de l'Université d'Artois.
Titre du dossier : Habiter aux intersections.
Résumé : Habiter aux intersections propose une démarche fondée de production scientifique reposant sur une responsabilité quant au terrain et aux publics de restitution de la recherche. C’est à partir de ce point de vue situé qu’est proposée une lecture géographique de l’intersectionnalité, en ajoutant aux régimes politiques classiquement mobilisés (racialisation, classe, genre) celui des territoires. Ainsi cette réflexion s’inscrit dans le fil d’une recherche où la notion d’habiter est centrale.Habiter aux intersections propose aussi d’envisager des intersections méthodologiques et disciplinaires pour appréhender les rapports entre les corps, le genre et l’espace. Sont alors mobilisés principalement un champ des arts du spectacle, à la fois comme ressources méthodologique mais également comme médiation scientifique. Ce qui s’articule comme une mise en œuvre de la démarche fondée qui ouvre ce mémoire est éprouvée dans la conduite d’une recherche-action de 6 années. Sans en être le récit exhaustif, ce texte rend compte d’un travail mené avec des artistes et des personnes habitant la commune, où le processus de production de la recherche a pris autant d’importance que les résultats. Les perspectives proposées s’appuient donc sur ce cheminement méthodologique et théorique afin d’alimenter une réflexion globale intersectionnelle à propos d’une géographie du soin aux territoires
Jury composé de : Dominique CROZAT, Professeur, Université de Montpellier, rapporteur ; Claire HANCOCK, Professeure, Université Paris Créteil, rapportrice ; Anne-Peggy HELLEQUIN, Professeure, Université Paris Nanterre, présidente ; Antoine LE BLANC, Professeur, Université Littoral Côte d’Opale, garant ; Bernard REITEL, Professeur, Université d’Artois, rapporteur
Thèse : Camille Mortelette - mercredi 4 décembre 2019 à partir de 14H en salle C2.1.07.
Titre de la thèse : Reconversion d’anciens sites miniers en lieux culturels. Enjeux territoriaux et appropriation dans le Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais .
Le jury sera composé de : Simon EDELBLUTTE, Professeur à l’Université de Lorraine, rapporteur ; Edith FAGNONI, Professeure à l’Université de Paris Sorbonne, rapporteuse ; Jérôme LAGEISTE, Maître de Conférence à l’Université d’Artois, co-encadrant ; Fabienne LELOUP, Professeure à l’Université Catholique de Louvain, Belgique ; Françoise LUCCHINI, Professeure à l’Université de Rouen ; Bernard REITEL, Professeur à l’Université d’Artois, directeur
Résumé : Cette thèse a pour origine l’étonnement scientifique face à l’ouverture du musée du Louvre à Lens, précédée de l’inscription du Bassin minier au patrimoine mondial de l’Unesco au titre de « paysage culturel évolutif vivant » en 2012, dans un territoire postindustriel en crise aux représentations négatives persistantes. Elle a pour objet d’interroger les projets de reconversion d’anciens sites miniers par la culture et de mettre en regard les enjeux territoriaux identifiés par les acteurs locaux et l’appropriation habitante de ces projets. Pour ce faire, nous avons concentré notre étude sur quatre cas de reconversion envisagés comme complémentaires en raison de généalogies et de modes de faire urbanistiques (réhabilitation ou démolition-reconstruction) et culturels (démocratisation ou démocratie de la culture) divers : d’abord Culture Commune sur la base 11/19 de Loos-en-Gohelle (62), le Louvre Lens sur la fosse 9 de Lens (62), le Métaphone sur le site du 9/9bis de Oignies (62) et creative mine sur la fosse Arenberg de Wallers (59). Ce travail de recherche propose de considérer ce que la resémantisation des anciens sites miniers, soit leur changement de fonction, de forme et d’ambiance, implique en termes de renouvellement des territorialités et interroge les modalités des politiques culturelles dans le Bassin minier. L’étude nous invite alors à considérer ce territoire comme étant en tension entre passé et modernité, logiques locales et globales, dynamiques descendantes et ascendantes. Elle propose, enfin, une réflexion sur l’instrumentalisation par l’action publique de l’héritage minier comme marqueur identitaire et socle narratif pour la mise en récit du territoire qui s’oppose à la nécessité de donner des perspectives d’avenir à la population locale.